Suicide par les fluides

Au restaurant L’Étoile . L'homme fume une cigarette électronique. L'objet,énorme, ressemble à un enregistreur numérique. Mais il ne capte pas les sons. Seulement les programmes pour fumer. L'homme aspire fort. Il penche la tête en arrière et souffle un nuage de fumée vers le haut. La fumée se déplace vers les clients du restaurant installés sur cette terrasse. Son ami lui dit qu'il enfume tout le monde. L'homme dit non. La fumée monte, visite chaque table, fait son travail de fumée. Il aspire et souffle cinq fois. L'objet reste posé sur la table. Il finit son verre de vin et reprend sa cigarette électronique. Il se sert du vin. Je prends acte de ce besoin de fumées, de vapeurs, de liquides.
Je le nomme : suicide par les fluides. J'ai connu ici un fumeur de gitanes, une fumeuse de Peter Stuyvesant
("L'homme qui inventa New York"), des fumeurs de Gauloises.

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